13 - Histoire du port - II - Du commerce à la contrebande

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Jusqu'en 1700, le commerce maritime fut florissant. Les bateaux roscovites fréquentaient des ports lointains : Riga, Dantzig, Lubeck, Amsterdam, Lisbonne, Faro, Cadix, Gênes. Certains allèrent même jusqu'à Terre-Neuve.

Les guerres, l'interdiction de commercer avec les belligérants, l'insécurité des routes maritimes, incitèrent des armateurs à délaisser leur négoce pour la guerre de course. Ils devinrent corsaires au service de l'Etat.

Leurs équipages étaient habilités à « courir sus aux pirates, forbans et gens sans aveu, et même aux Anglais, Espagnols, Hollandais, en quelques lieux qui les pourraient rencontrer ». La course n'en demeurait pas moins une opération commerciale. L'Etat, l'armateur, le capitaine et son équipage, devaient y trouver des avantages. Souvent la tentation était forte de s'approprier la prise sans attendre le partage du butin. De corsaires ils devinrent flibustiers.

A partir de 1763, le port retrouva sa vitalité. Des maisons de commerce, dont plusieurs britanniques, vinrent s'y établir pour y pratiquer un trafic « interlope ». 

Des navires français ou étrangers débarquaient vins, eaux-de-vie, bois de chêne nécessaire à la fabrication de tonneaux. 

 Des « chasse-marée », souvent armés pour se défendre contre la douane, chargeaient d'énormes quantités de thé, d'esprit-de-vin et autres boissons pour les introduire en fraude en Angleterre où les droits d'entrée étaient très élevés. Attachés à un cordage, des tonneaux remplis de marchandises étaient mouillés en vue des côtes et récupérés la nuit lorsque le service des commis des douanes anglaises était terminé.

Roscoff était devenu un port de contrebande.

Ce trafic illicite, mais très fructueux, déclina à la suite du traité de commerce franco-anglais de 1786 qui allégea les taxes sur les spiritueux.

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From trade to smuggling

Up until 1700 maritime trade was flourishing, but wars, the bon on trade with belligerents and hazardous maritime routes encouraged ship-owners to stop trading and go privateering. However, it still remained o business concern because the State, the ship-owners and the crews all had to make a profit. From privateers, they become buccaneers and smugglers after 1763, introducing huge quantities of tea, wine and other beverages into England where customs duty was very high. This fraudulent traffic become obsolete in 1786 after on agreement on trade between France and England was signed, lowering taxes on spirits.

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