9 - Naissance de la commune
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Pendant des siècles,
Roscoff ne fut qu'un faubourg et l'un des ports de Saint- Paul de Léon. Une succession
d'incidents, de différends, opposaient les Roscovites à leur tutelle et les conduisirent
à solliciter des Etats de Bretagne et du
pouvoir royal la séparation d'avec Saint-Paul. Hélas sans succès ! Un
espoir naquit avec l'annonce des Etats généraux de 1789 où il était d'usage de
présenter au roi un cahier de doléances. Dérogeant
au contrat qui les liait à Saint-Paul, les Roscovites rédigèrent leur propre cahier
Cette démarche fur sans lendemain. En septembre, profitant de l'agitation qui régnait dans la ville épiscopale, ils décidèrent d'installer une municipalité chargée du maintien de l'ordre et de la sécurité publique, mais sans pouvoir politique.Courant décembre, l'Assemblée nationale décréta qu'il y aurait des élections pour former des municipalités dans chaque ville et bourg de plus de 500 habitants. Considérant que Roscoff possédait toutes les qualités requises pour prétendre à la formation d'une « municipalité particulière, les Roscovites refusèrent de voter à Saint-Paul et décidèrent de procéder le 31 janvier 1790 à l'élection d'un Conseil général de la commune, composé d'un maire, de cinq officiers municipaux et de douze notables. Tenant compte de leur
imposition, 145 Roscovites sur les 1969 habitants recensés furent reconnus électeurs.
Seulement 79 d'entre eux
participèrent au vote et élirent Gérard Mège, un négociant de 28 ans, premier maire
de Roscoff. La Communauté de
Léon présenta à l'Assemblée nationale une requête en vue d'annuler l'établissement
de la prétendue municipalité
roscovite. Par décret du 19
février, le Comité de constitution de ladite Assemblée décida que « la ville de
Roscoff avait le droit de former une
municipalité particulière et que la ville de Saint-Paul ne devait pas insister sur sa
prétention ».
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Birth of the commune |